Un moment enchanteur plein de couleurs, une ambiance typiquement indienne, des images qui restent à jamais gravées dans mes meilleurs souvenirs.
Une boutique ethnique et indienne : Commerce un peu bio, un peu durable ou équitable !
Cette technique du batik art est un travail patient et minutieux qu’on peut voir et admirer dans la région de Jaipur au Rajasthan. Il est pratiqué depuis des siècles et transmis de génération en génération au sein des familles. Trois mille familles essaient de maintenir cette tradition coûte que coûte.
Et ce travail d’artisan regroupe deux talents: ceux qui sculptent les tampons batiks à main levée avec des outils rudimentaires, qui produisent une multitude de modèles différents et ceux qui conçoivent, agencent et impriment les motifs.
Cet art est menacé car toutes proches, les industries du papier soi-disant recyclé qui nécessitent beaucoup d’eau et de produits chimiques polluent et emploient dans des conditions plus que limite…. Il suffit d’aller à Sanganer pour voir les égouts de toutes les couleurs.
Alors le gouvernement de façon » tout à fait logique » envisage de délocaliser certaines familles, parce qu’ils sont moins nombreux et sans doute moins puissants que les grosses entreprises de papier. Eux qui sont loin d’être les pollueurs et qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau sont pénalisés par la négligence des autres.
Où est la logique? Les autorités souhaitent promouvoir et conserver ce savoir , alors qu’ils savent que déménager toutes ces familles revient à les condamner.
Leur vie est là depuis toujours, le travail se fait en famille. Ils commencent à s’organiser pour faire connaître leurs produits, relayés par des entreprises soucieuses de les aider qui leur commandent des tissus que nous retrouvons chez nous transformés en paréos, dessus de lit ou magnifiques kimonos.
Ce village témoin de tant de sang versé est coupé en deux par la frontière.
Il est transformé par un immense show tous les soirs au baisser du drapeau, un hymne patriotique outré surtout du côté indien.